Puerto Lopez est un petit port de pêche ainsi qu'une mini-station balnéaire à l'équatorienne. L'essentiel de l'activité se rassemble le long du Malecon qui fait face au Pacifique. Là se succèdent baraques à souvenirs, paillotes pour déguster de délicieux cocktails ou jus de fruits, restaurants de fruits de mers où l'on peut se régaler d'orgies de Ceviches (une soupe froide de fruits de mers marinée au citron), et les sempiternelles agences de tourisme.
L'ambiance est particulière : un mélange de langueur caraïbe mélée à la traditionnelle hétéroclité équatorienne avec un soupçon d'esprit surf et fête.
Finalement, pour nous, les moments agréables sont au lever du jour lorsque les pêcheurs viennent débarquer, un rendez-vous à ne pas manquer. Les barques ramènent des caisses de poissons depuis les gros bateaux qui restent à l'entrée de la passe (à cause d'un trop fort tirant d'eau). Les poissons sont ensuite emportés en petite camionnette ou directement triés et découpés sur la plage pour les restos locaux. C’est une ambiance particulière, ces couleurs sombres et poignantes à la fois, les frégates qui se jettent sur les caisses de poissons en obligeant les pêcheurs à décharger en vitesse. Les pélicans moins habiles observent en attendant la maladresse des frégates. Les lumières un peu plombées du matin sont magnifiques.
La côte pacifique à cette période de l’année est chaleureuse, de bons bains dans les rouleaux du Pacifique permettent de supporter la chaleur, les lueurs du soleil qui percent uniquement à cette période et puis de magnifiques couchers de soleil.
Puerto Lopez 27-28-29/01/2011
Magnificent Frigatebird, Frégate superbe
Yellow-crowned Night Heron, Bihoreau violacé
Turkey Vulture, Urubu à tête rouge
Black Vulture, Urubu noir
Collared Plover, Gravelot d'Azara
Laughing Gull, Mouette atricille
Royal Tern, Sterne royale
Pacific Parrotlet, Toui céleste
Tropical Kingbird, Tyran mélancolique
Gray-breasted Martin, Hirondelle chalybée
Blue-gray Tanager, Tangara évêque
White-edged Oriole, Oriole leucoptère
Playa San Pablo 30/01/2011
Magnificent Frigatebird, Frégate superbe
Snowy Egret, Aigrette neigeuse
Chilean Flamingo, Flamant du Chili
Wilson's Plover, Gravelot de Wilson
Sanderling, Bécasseau sanderling
Semipalmated Sandpiper, Bécasseau semipalmé
Western Sandpiper, Bécasseau d'Alaska
White-rumped Sandpiper, Bécasseau de Bonaparte
Grey-hooded Gull, Mouette à tête grise
Royal Tern, Sterne royale
Etions-nous en Equateur à Cuenca ou à Montpellier ? Difficile de répondre à cette question...
le Tomebamba
Après une longue descente depuis Riobamba (4 h tout de même). Nous voici arrivés à Cuenca pour quelques jours. C'est une ville qui nous attire depuis longtemps. Beaucoup la considèrent comme la plus belle ville d'Equateur. Après quelques heures à flâner le long des rues pietonnes pavées, on se sent un peu chez nous rue du Pila Saint Gely, je m'attends à tous les coins de rue à voir surgir la Pizzeria Sicilia. Le centre historique est magnifique, c'est un entrelacement de rue pietonnes pavées bordées d'édifices coloniaux tous plus jolis les uns que les autres. Les points de repère sont les petites places et les églises qui vont souvent avec. Il y en a une quantité incroyable. Notre hôtel donne sur une de ces innombrables complexes place-église. Les gens sont, comment dire, modernes, européens, détendus, un peu bobos, les filles sont habillées à la pointe de la mode en un peu deshabillé (pour la touche équatorienne). Il y a peu d'indigènes dans les rues. On sent une espèce de langueur, de tranquillité mélée d'assurance car on est Cuencanais ou Cuencanaise. Il est très difficile ici de se sentir en Equateur. Il y a énormément de restos, de bars branchés, de petits bars authentiques, de boites et de discothèques. C'est également une des plus grandes villes étudiantes du pays. Il est surprenant de se ballader le samedi après-midi. Une bonne partie des échoppes sont fermées et les rues sont assaillies par de la ville et de la Calle Larga. Vraiment, la ville laisse une impression très surprenante, très attirante également...
Capitale de l'Azuay et troisième ville d'Equateur, Cuenca est reliée à la fois à la sierra et à Guayaquil par des routes asphaltées. C'est également le coeur économique de la sierra méridionale, elle possède de nombreuses industries et une intense activité artisanale (chapeaux de Paja Toquilla ou de Panama, ponchos, couvertures en Ikat). C'est également un centre culturel très important.
La ville est située au creux d'une vallée verdoyante baignée par 4 rios (Cuenca veut dire bassin fluvial en Espagnol) : le plus important qui longe le centre historique est le Tomebamba.
église du San Cenaculo
A l'origine, la ville était un important centre Cañari, après l'avoir conquis les Incas lui donnèrent le nom de Tumipampa (plaine du couteau) hispanisé en Tomebamba. Dans l'espoir d'en faire un deuxième Cuzco, l'Inca Tupac Yupanqui y fit construire de vastes et somptueux édifices et son fils Huayna Capac y résida dans un palais Puma Punku (Pumapungo ou porte du puma).
Place San Blas
En 1532, les forces Incas se retirèrent vers le nord devant l'avancée des armées de Sebastian de Benalcazar. Il s'arrêta une semaine à Cuenca pour conclure une alliance avec les cañaris contre les Incas. Mais la ville espagnole ne fut fondée qu'en 1557 par Ramirez Davalos qui lui donna le nom de Santa Ana de los cuatro Rios de Cuenca.
Il n'existe aujourd'hui plus que deux sites archéologiques Incas dans Cuenca : les ruines de Todo Santos le long de la Calle Larga et un peu plus loin le long de cette même rue les vestiges de ce qui serait l'emplacement de l'ancienne Tomebamba Inca ont été récemment mis à jour. Le musée voisin del Banco Central Pumapungo possède une des plus belle collection ethnographique du pays (dioramas de quasiment toutes les cultures du pays).
Plus à l'est sur la Calle Larga se succèdent tour à tour les musées de las Culturas arborigenes (cultures précolombiennes d'Equateur) et au Centro Interamericano de Artes Populares (exposition d'art et d'artisanat sud-américain).
Trois beaux escaliers dont l'Escalineta permettent à partir de la Calle Larga de rejoindre les rives verdoyantes du Rio Tomebamba où les petites ballades crépusculaires sont très agréables. Car ici à Cuenca, le sentiment d'insécurité n'est absolument pas présent contrairement à la majorité des grandes villes équatoriennes.
Principale place de la ville, le Parque Caldéron est encadrée par la cathédrale de la Inmaculada Conception (nouvelle cathédrale) aux gigantesques dômes bleus pâles (commencée en 1885, elle devait être plus haute mais une erreur de conception l'a privée de clochers trop lourds pour l'édifice) et El Sagrario (l'ancienne cathédrale blanche et nue, utilisée par l'expédition géodésique de la Condamine en 1739 comme point de triangulation pour mesurer la forme de la Terre.
Parque Calderon et Nueva Catedral
La ville récèle bien d'autres petites places magnifiques et très agréables.
La Plaza et l'église San Sebastian, une des plus anciennes de la ville où Jean Seniergues, membre de l'expédition la Condamine fut assassiné au cours d'une fête pour un flirt avec une Cuencanaise. La place abrite également le musée d'Art moderne.
L'austère église du San Cenaculo et l'église de Santo Domingo abritent de nombreuses peintures coloniales. L'église El Carmen de la Asuncion compose l'un des plus jolis tableaux de Cuenca avec son marché aux fleurs qui se tient sur son parvis. L'église San Blas à l'ouest de la ville constituait la limite de la Cuenca coloniale, c'est la seule église en forme de croix latine de la ville.
El Carmen de la Asuncion
Enfin, notre hôtel donnait sur la magnifique église San Francisco qui domine la bruyante place San Francisco.
Enfin, chacun sait que Cuenca est la principale ville d'élaboration du chapeau de Panama ou plus exactement le chapeau de Paja toquilla. Le long processus d'élaboration de ces couvre-chefs commence sur la côte et s'achève ici dans une des innombrables fabriques de la ville. Certaines ont même un musée dans leurs ateliers.
Il s'agit du plus important site Inca du pays. Ingapirca signifie le mur de l'Inca. Le site fut construit à la fin du XVème siècle lors de l'expansion de l'Inca Tupac Yupanqui dans l'actuel Equateur. Le site était sacré bien avant l'arrivée des Incas pour les Cañaris.
Les Incas originaires des berges du Lac Titicaca depuis le onzième siècle, attaquèrent les Cañaris en 1460 dans le but d'annexer le royaume de Quito. Vainqueurs, ils massacrèrent les hommes Cañaris (jusqu'à une proportion d'un homme pour quinze femmes), et entreprirent l'édification de leur capitale Tomepamba sur le site de l'actuelle Cuenca. A Ingapirca, les Incas édifièrent une forteresse construite sur le modèle de Cuzco (le nombril du monde) qui servait de temple, d'entrepôts et d'observatoire astronomique.
La structure principale, une plateforme ovale appelée temple du soleil servait de lieu cérémoniel et peut-être d'observatoire solaire. Elle présente de superbes exemples de maçonnerie de pierre sans mortier caractéristiques de l'architecture Inca. Entourée par les habitations des prêtres et des femmes chargées de les servir.
Les bâtiments les moins biens préservés servaient probablement d'entrepôts et le complexe constituait peut-être un relai "Tambo" le long de la voie royale Inca qui reliait Cuzco à Quito.
La route qui descend de Riobamba à Cuenca représente le coeur des civilisations indigènes andines d'Equateur. L'arpenter, c'est se plonger dans l'histoire passionnante de ces communautés qui vivent aujourd'hui pas très différemment d'il y a quelques siècles.
La ville de Cajabamba, 20 km au sud-ouest de Riobamba, correspond au site original de Riobamba (Liripamba) avant le tremblement de terre de 1797 qui la détruisit. Le site fut habité par les Puruhas avant l'arrivée des Incas. Le site archéologique pré-colombien de Punin présente un intérêt remarquable. Un marché dominical s'y tient le dimanche dans les champs en bordure de route. Essentiellement réservé aux indiens de la Laguna Colta aux ponchos sombres, violets, bleus et rouges. On y parle plus Quechua qu'espagnol.
La Laguna de Colta présente également un intérêt ornithologique important : Subtropical Doradito, Andean Duck ...
Laguna de Colta, 14/10/2010
Cattle Egret, Héron garde-boeufs
Silvery Grebe, Grèbe aux belles joues
Andean Teal, Sarcelle à bec jaune
Yellow-billed Pintail, Canard à queue pointue
Andean Duck, Érismature des Andes
Andean Coot, Foulque ardoisée
Lesser Yellowlegs, Petit Chevalier
Spotted Sandpiper, Chevalier grivelé
Baird's Sandpiper, Bécasseau de Baird
Andean Gull, Mouette des Andes
Subtropical Doradito, Doradite à ailes pointues
Collared Sand Martin, Hirondelle de rivage
Barn Swallow, Hirondelle rustique
Chiguanco Thrush, Merle chiguanco
Rufous-collared Sparrow, Bruant chingolo
Deux kilomètres plus au sud, se dresse Balbanera sur les bords de la lagune. Les indiens y font païtre leurs vaches et leurs moutons et utilisent la Totora (variété de roseaux) pour tresser des nattes et des paniers. La petite église de pierre du village passe pour être la plus vieille du pays. elle aurait été construite en 1534 par Benalcazar pour fêter une victoire de ses troupes sur les Incas. Seules quelques pierres de la façade subsistent aujourd'hui.
Guamote, 50 km plus au sud, plonge le voyageur dans des temps plus anciens. Les indiens aux ponchos rouge vifs ou vert tendre coiffés de chapeaux de feutre brun s'y rassemblent le jeudi, jour de marché. Les habitants des villages alentours n'ont aucune route qui les relient au reste du monde, ils sont restés fidèles à leur mode de vie ancestral. Ils descendent à pied ou àà cheval menant leurs lamas chargés de marchandises. Les transactions se font en Quechua.
Les costumes tradicionnels sont plus nombreux et plus variés ici que sur tous les autres marchés d'Equateur.
La panaméricaine descend ensuite vers Tixan puis Alausi (ancien lieu de villégiature des habitants de Guayaquil).
Riobamba, "la sultane des Andes" (j'ai pas trop compris pourquoi), est la capitale de la province de Chimborazo. L'agriculture est l'activité dominante de la province: orge, patate, carotte, élevage de moutons, bovins et lamas.
Fondée par les espagnols à l'emplacement d'un important centre Inca, la ville fut détruite lors du tremblement de terre de 1797.
Aujourd'hui, la ville reconstruite à proximité a gardé l'atmosphère du XVIII ème siècle, baignée de calme et de tranquillité. Elle s'éveille un petit peu le samedi, jour de foire et le jeudi et le vendredi, jours de marché.
La région est également connue pour le Corozo ou ivoire végétal (extraite de la noix du palmier Tagua qui durcit au contact de l'air).
La plaza de la Conception, place centrale de Riobamba est le siège des foires et des marchés et se couvrent des couleurs des ponchos des différentes ethnies indigènes qui viennent y vendre leur artisanat les jours de marché. La ville possède également de nombreuses églises.
Baños, c'est pas une ville et une région où on avait pas trop envie de mettre les pieds !! Un peu obligés pour préparer mon prochain tour.
La ville a confirmé ce que l'on en pensait : beaucoup de touristes, des quads, des jeunes cool attitude partout, bref ce que l'on déteste le plus.
Baños est située au pied du flanc nord du Volcan Tungurahua (5016 m) qui l'écrase et la domine. C'est une ville pour touristes un peu bof et jeunes cools qui quoiqu'ils veulent bien dire sur leurs désirs d'indépendance, de liberté et de nouveaux horizons se rassemblent tous au même endroit !!!
La situation de la ville au coeur d'une zone réputée pour la beauté de ses paysages (bof bof ...) en fait un excellent point de chute comme le prouve le nombre d'activités proposées : canyonning, randonnée, escalade, descente en vélo jusqu'à Puyo (60 km) le long de la cordillere orientale. Bref un nid à touristes !!!
La ville tire son nom des eaux sulfureuses, ferrugineuses, froides ou bouillantes qui jaillissent des entrailles du volcan. De nombeux bains publics proposent des bassins à des températures différentes souvent bondés de touristes.
La route de Baños à Puyo qui domine la rivière Pastaza, appelée route des orchidées ou route des cascades descend doucement puis plus violemment vers Puyo et l'Amazonie (dont elle représente une porte). La végétation évolue le long de cette route de façon à devenir de plus en plus luxuriante.
Cette route est surtout célèbre pour la quantité de cascades qui se jettent dans la rivière Pastaza. Les points d'arrêts les plus connus se situent au bord des cascades d'Agoyan, du Manton de la novia, d'el Pailon del diablo et d'el Manantial del dorado. On peut souvent s'approcher de ses cascades par des tarabitas (nacelles) moyennant quelques dollars.
El Manton de la novia et el Pailon del diablo
Enfin, une basilique a été construite dans la ville pour rendre hommage à la vierge Nuestra Señora del Agua Santa. De nombreux miracles dans la région seraient dus à ses pouvoirs et des milliers d'équatoriens se rendent chaque année à Baños pour se recueillir devant sa statue. Les murs de la basilique sont ornés de nombreuses peintures retraçants ses exploits.
Le Tungurahua est aujourd'hui un des stratovolcans les plus actifs d'Equateur. Il s'est réveillé en 1999 et depuis entre en éruption régulièrement provoquant l'évacuation de la ville. La dernière en date remonte à mai 2010.
Route Baños Puyo, 12/10/2010
Turkey-Vulture, Urubu à tête rouge
Black Vulture, Urubu noir
American Kestrel, Crécerelle d'Amérique
White-tipped Dove, Colombe de Verreaux
Squirrel Cuckoo, Piaye ecureuil
White-tailed Hillstar, Colibri de Bouguer
White-bellied Woodstar, Colibri de Mulsant
Inca Jay, Geai vert
Red-headed Barbet, Cabézon à tête rouge
Wedge-billed Woodcreeper, Grimpar bec-en-coin
Common Tody-flycatcher, Todirostre familier
Ornate Flycatcher, Moucherolle ornée
Black Phoebe, Moucherolle noir
Social Flycatcher, Tyran sociable
Tropical Kingbird, Tyran mélancolique
Blue-and-white Swallow, Hirondelle bleu et blanc
Andean Solitaire, Solitaire des Andes
Great Thrush, Merle géant
Glossy-black Thrush, Merle lustré
Blackburnian Warbler, Paruline à gorge orangée
Slate-throated Whitestart, Paruline ardoisée
Magpie-Tanager, Tangara pillurion
Silver-beaked Tanager, Tangara à bec d'argent
Blue-gray Tanager, Tangara évêque
Palm Tanager, Tangara des palmiers
Blue-necked Tanager, Calliste à cou bleu
Yellow-throated Bush Tanager, Tangara à gorge jaune
Thick-billed Euphonia, Organiste à bec épais
Orange-bellied Euphonia, Organiste à ventre orange
Black-backed Grosbeak, Cardinal à dos noir
Rufous-collared Sparrow, Bruant chingolo
Yellow-browed Sparrow, Bruant à front d'or
Chestnut-bellied Seedeater, Sporophile à ventre châtain
Russet-backed Oropendola, Cassique roussâtre
Subtropical Cacique, Cassique à dos rouge
Me voilà de retour après quasi six semaines passés à guider deux groupes d'ornitho à travers l'Equateur.
J'en profite pour poster pas mal de photos sur tous les sites que nous avons parcourus. Certains des sites que je n'ai pas encore décrit auparavant sont également détaillés.
La suite ou plutôt la deuxième moitié de nos prospections en prévision de mon tour prévu en juillet-août nous amène sur les bords du Pacifique où une série de sites nous attendent. C'est un changement complet de paysages et surtout d'atmosphère. Si le Cotopaxi et les vallées andines respiraient l'austérité, l'histoire et la tradition, ici c'est bien différent. Les gens sont plus avenants, plus ouverts, plus inquiètants aussi. Il n'y a pas vraiment d'histoire ici et la seule activité est le tourisme (d'où quelques énervements...). En deux mots, c'est bof, pas très beau et pas très tripant.
En plus ça a été un périple un peu mouvementé. Après la panne d'alarme qui nous a immobilisé la voiture en plein dans la zone des marais de Segua (il a fallu se faire tracter la voiture sur 15 km jusqu'à Chone et un garage qui nous a débranché cette alarme de merde!!! et en plus le site était vraiment craignos d'un point de vue sécurité...), il a fallu décaler d'un jour notre sortie pélagique. Pourquoi : Monsieur le Président de la République d'Equateur, Rafael Correa, a réquisitionné notre bateau pour sa petite famille juste le jour de notre sortie !!! Ca parait incroyable mais c'est bien vrai, en plus c'était même pas un yacht de 30 mètres (quelle petite frappe ce Correa, c'est pas Sarko et le yacht de Bolloré !!!). En tout cas, ça a valu à Galo, le proprio du bateau, un bon mal de tête de stress et pas mal de plaisanteries (prière de l'appeler Don Galo maintenant !!!). Nous, on a du coup pu rattraper le retard qu'on avait pris à cause de la panne de la veille.
Bref, nous avons atterri donc à Puerto Lopez comme il y a deux ans. La ville n'a pas vraiment changé : un village balnéaire avec pas mal de touristes, de jeunes cools et de surfers le tout dans un paysage désolé de forêt tropicale sèche (ultrasèche) et sous un ciel gris (toujours très gris...). Pas vraiment, notre ambiance préférée quoi... Il y a pas beaucoup de gens là-bas dans l'esprit ornitho, je me lève tôt et les jumelles c'est pour les piafs pas pour les meufs !!!
Heureusement, il y a le PACIFIQUE... Merveilleux !!! Un bon bain efface toute la moiteur et les emmerdes de la journée...
Puerto Lopez va nous servir de camp de base les deux prochains jours pour visiter les sites d'Ayampe, de Pacoche et pour notre sortie pélagique.
Puerto Lopez, 04/07/2010
Magnificient Frigatebird, Frégate superbe
Brown Pelican, Pélican brun
Long-tailed Mockingbird, Moqueur à longue queue
Scrub Blackbird, Quiscale buissonnier
Black Vulture, Urubu noir
Pacoche, 04/07/2010, 09h45/11h30
Black Vulture, Urubu noir
Laughing Falcon, Macagua rieur
Spectacled Owl, Chouette à lunettes
Baron’s Hermit, Ermite de Baron
Rufous-tailed Hummingbird, Ariane à ventre gris
Amazilia Hummingbird, Ariane Lesson
Guayaquil Woodpecker, Pic de Guayaquil
Plain-brown Woodcreeper, Grimpar enfumé
Olivaceous Woodcreeper, Grimpar fauvette
Red-faced Spinetail, Synallaxe à face rouge
Bananaquit, Sucrier à ventre jaune
Rufous-browed Peppershrike, Sourciroux mélodieux
Gray-and-gold Warbler, Paruline de Fraser
Orange-bellied Euphonia, Organiste à ventre roux
Buff-throated Saltator, Saltator des grands bois
Speckle-breasted Wren, Troglodyte de Sclater
Tropical Gnatcatcher, Gobe-mouche tropical
Les économistes équatoriens considèrent le marché de Saquisili, le jeudi matin, comme le marché indigène le plus important du pays. Bien qu'il ne soit pas destiné aux touristes, quelques Otavaleños y proposent pulls en alpaga et tissages et on y croise quand même quelques têtes de "gringos" au milieu d'une foule de chapeaux de feutre et de ponchos.
Les indigènes des villages reculés des Andes y descendent pour vendre ou acheter toutes sortes de produits : de bananes aux fusils faits mains, des brebis aux couteaux ou de l'avoine au phare de voiture usagé. On trouve également toute une série d'échoppes de plantes médicinales. Mais ce qui remporte la palme de l'affluence, ce sont les centaines de stands de produits d'alimentation quotidienne : fruits, légumes, céréales, patates (plusieurs variétés de "papas") ou sucre roux non raffiné ("panela").
Le marché au bétail situé à l'écart du village (1 km) vaut aussi largement le coup d'oeil, on y trouve vraiment de tout : lamas, brebis, poules, chèvres, canards, cochons et le traditionnel Cuy (cochon d'inde) qui est un met de choix pour les indigènes.
Le marché est organisé sur huit places de la ville, chacune dédiée à un assortiment de marchandises spécifiques.